En l’espèce, une aide soignante, affectée au sein d’un centre hospitalier dans un service accueillant des personnes très vulnérables atteintes de maladies neuro-dégénératives et de troubles du comportement, a giflé une résidente qui l’avait mordue alors qu’elle lui donnait un médicament. Par la suite, elle a été révoquée par le directeur de l’établissement public de santé et a formé un recours contre cette sanction devant la commission des recours du conseil supérieur de le fonction publique hospitalière qui a proposé de substituer à cette sanction celle d’une exclusion temporaire de fonctions d’un an suivie d’une mise à l’épreuve d’un an dans un autre service. Contestant cette décision, le centre hospitalier a saisi le Conseil d’Etat afin d’obtenir la révocation de cet agent hospitalier. Par cet arrêt, la Haute juridiction administrative rejette cette demande au motif que si cette aide soignante ne contrôle pas toujours ses réactions et avait déjà donné une gifle à un résident en 2005, son geste fautif avait constitué une réaction spontanée à la blessure infligée et à la douleur ressentie et considère que cette motivation est suffisante. Elle estime ainsi que la sanction de l'exclusion temporaire de fonctions d'un an suivie d'une mise à l'épreuve d'un an dans un autre service n'est pas, eu égard aux circonstances, manifestement insuffisante.